Je ne te connais pas encore... Dommage. [PV Aresse]

Seule... Elle en avait marre, justement, de cette solitude pesante ! La jeune arabe alezane aux crins lavés s'ébroua avant de prendre le trot près de la source chaude. Elle n'était pas bien grande mais son corps mince la faisait paraître plus haute.

La jument alezane s'arrêta soudainement en sentant l'odeur d'un étalon, en tournant la tête, elle le vit. Il était bai, d'ailleurs, elle remarqua qu'il lui était totalement inconnu. D'une nature curieuse, elle s'approcha de lui au pas, les oreilles en avant.

- Bonjour... Souffla timidement la jument arabe en souriant.

Perdita n'était pas du genre à s'imposer, elle était un peu intimidée par cet étalon inconnu.

- Je m'appelle Perdita, et vous ? Demanda la jument arabe en souriant gentiment à l'étalon bai qui venait de se lever devant elle.

- L'enchantement est réciproque ! S'exclama Perdita en arborant un sourire plus large. Et merci, le vôtre est très beau aussi, si je puis me permettre.

- Depuis quelques jours à peine, et vous ? Demanda Perdita en dardant son regard brun vers l'horizon, attentive aux mouvements de la végétation.

Perdita releva sa fine tête légèrement camuse en rivant de nouveau son regard brun dans celui de l'étalon.

- Vous voulez marcher ? Demanda-t-elle poliment.

La jument alezane aux crins d'or prit donc le pas aux côtés de l'étalon, timidement, elle lui fit de nouveau un sourire empreint de douceur.

- Moi-aussi, le soleil qui revient est de bonne augure. Répondit Perdita de son habituelle voix douce.

Tout en marchant, elle scrutait l'horizon en détail, posant de temps en temps son regard brun sur l'étalon.

- Un peu trop, il a fait froid, très froid. Répondit simplement la jument arabe.

Il était vrai que pendant l'hiver, plusieurs pousses avaient gelé, il avait même neigé.

- Oui... Tout comme de nombreux vieux chevaux. Souffla Perdita en regardant ailleurs, horriblement gênée par ce sujet de discussion quelque peu morbide.

- Je vous comprends, je suis souvent seule aussi, et ce n'est pas forcément pour me plaire. Répondit gentiment Perdita alors que sur ses lèvres, un doux et sincère sourire apparaissait.

Face à cette réponse, la jument alezane eut un sourire mais elle n'osa rien répondre, de peur de paraître trop curieuse ou indiscrète. Elle regarda l'étalon avant de river son regard brun sur les cieux au-dessus de leurs têtes.