Quel bonheur de galoper ! [Libre]

Je galopais librement au gré du vent. Le soleil me réchauffait le dos et plus je me sentais fatigué plus je me mettait à galoper vite. Quel bonheur de pouvoir courir sans restrictions ! Mes sabots martelaient le sol et je regardai le ciel qui était recouvert de sa nappe bleutée habituelle. Pas un nuage, juste le soleil et l'immensité bleue qui s'élevaient au dessus ma tête.

Je finis par m'arrêter, à bout de souffle, et stoppé par la faim surtout. Je me mis alors à brouter paisiblement l'herbe verte, tendre et délicieuse qui se trouvait là. Y a pas dire, les prairies sont vraiment géniales ! Ont peut courir et manger au même endroit.

J'étais en sueur et je respirait fort mais j'étais pourtant bien heureux ! La seule chose qui manquait ? Quelqu'un avec qui pouvoir galoper. Parce que seul, c'est déjà bien mais à plusieurs se serait l'extase ! Le souci c'est que dans le troupeau quand je galopais avec eux, j'avais presque toujours droit aux railleries des autres donc il était compréhensible que je veuille me faire des amis qui ne se moqueraient pas de moi...

Prue se baladait tranquillement, sa fine silhouette se dessinant au loin. Elle avait bien sur gardée cette manie de séduire tout et n'importe quoi, même les rochers ( ), mais était devenu plus consciente du mal qu'elle faisait. Alors, elle était devenue toute gentille, et s'était fait désormais plein d'amis!!

C'est ce que vous auriez révée que je dise, hein?? Eh ben non.
/PAF!/

Je leva la tête pour regarder encore une fois le ciel mais cette fois je crus apercevoir une jument un peu plus loin. Je me demandais si elle aurait voulue être mon amie mais la timidité et la peur des moqueries me clouait les sabots au sol. Je m'avança juste un peu, afin d'être assez près pour qu'elle entende, et je poussa un hennissement timide afin qu'elle me remarque.

Je me mis alors à réfléchir à toute vitesse à ce que je pourrais dire ou faire si elle venait par ici : Et si elle se moquait de moi ? Ou si elle ne voulait pas être mon amie ? Que pourrais-je lui dire ? Je fixai le sol en réfléchissant à cent à l'heure, essayant d'envisager le maximum de cas de figures...

La voix de la jument me sortit de mes pensées, elle était là devant moi et semblait amicale... Voir même plutôt jolie mais pour l'instant je l'observai surtout... Elle était toute blanche et sa crinière aussi d'ailleurs ! Ce qui était assez beau étant donné que sa robe semblait luire sous les rayons du soleil.

Je pris mon courage a deux sabots et dit d'un ton sympathique :

- Vif-argent est mon nom. Ravi de te rencontrer un jour si bon.

Et voila, maintenant j'attendait la réaction de Prue en espérant qu'elle ne se moque pas de moi...

Je baissa la tête, voila la réaction que je ne souhaitait pas mais a laquelle je m'attendait le plus pourtant. Au moins elle ne c'était pas mise a piquer un fou rire comme les autres. Je soupira et dit d'une voix basse et presque inaudible, croyant mourir sous l'effet de la honte et de la timidité :

- Si mon langage vous surprend sachez, jeune jument, que j'aime à m'exprimer en rimant.

J'avait un peu peur qu'elle me prenne pour un moralisateur. En même temps j'avais eu de faux espoirs en la croyant différente et me rendit à l'évidence : tous les chevaux se moqueraient de moi tant que j'aurais cette sale manie ! Mais je n'était jamais parvenu à changer malgré mes efforts...

Je releva la tête, elle ne se moquait pas de moi ? C'était bizarre... deux explications : 1- Elle voulait gagner ma confiance pour se moquer de moi après ou 2- Elle voulait juste être mon amie.
Le numéro 2 paraît plus possible. Je la regarde en souriant et ne dit rien. Trop timide pour dire un mot. Elle était assez jolie et en plus ne c'était pas moquée de moi. Ce pourrait-il qu'elle veuille vraiment être mon amie ?

J'attends donc calmement qu'elle dise un mot, je sentais mes lèvres comme scellées et si j'avais pût rougir j'aurais été rouge comme une tomate !